Edito : Novembre 2024
En ces temps où les défis agricoles n’ont jamais été aussi nombreux et où la complexité des enjeux ne cesse de s’intensifier, la nécessité de la montée en compétence devrait apparaitre comme une évidence.
Les mutations climatiques, les crises sanitaires, les fluctuations économiques et la transition écologique redéfinissent sans cesse le cadre dans lequel notre agriculture se déploie. Les compétences techniques ne suffisant pas, les responsables doivent aussi savoir répondre à des enjeux sociétaux, sociaux, économiques et environnementaux qui sont globaux, systémiques, complexes et qui exigent une vision et des décisions éclairées.
Les résultats des élections américaines cette semaine sont ainsi un évènement qui peut faire date et doit nous amener à la réflexion. La politique agricole américaine, les négociations commerciales internationales, ou encore les décisions environnementales qui pourront être prises outre-Atlantique vont avoir des influences sur les échanges, les prix, les exportations, et même sans doute certaines réglementations européennes. Quelle est notre capacité d’action ? En France et en Europe ? S’y est-on préparé ?
La montée en compétence, la réflexion et la prise de hauteur sur ces enjeux se présentent comme une réponse essentielle et urgente aux défis qui se multiplient pour transformer les difficultés en opportunités. Nous croyons à l’Ifocap, en ce développement de la capacité d’action des responsables afin qu’ils disposent de la légitimité et de l’autorité nécessaires pour agir, non seulement au niveau local mais également sur la scène nationale et internationale.
Accompagner les élus agricoles, c’est les préparer aux transformations profondes à venir, les rendre acteurs de l’agriculture qui se construit jour après jour. Dans un monde où les enjeux ne cessent de croître, notre mission est plus que jamais d’actualité.
Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien. C’est peut-être avec cette célèbre maxime, attribuée à Socrate, qu’il convient d’aborder ces enjeux. Avec l’humilité de considérer que l’on a toujours à se poser des questions, à douter de ce que l’on croit savoir, c’est ainsi que l’on progresse et que l’on gagne en expérience et en sagesse et, au fond, que l’on doit gagner en capacité à agir car tel est le but.
Bravo aux stagiaires Oméga qui se sont inscrits cette année. Bravo et beau parcours de montée en compétences à vous !
Laurent Mingam